Palenque, l’âme du Chiapas.

La forêt tropicale entoure Palenque, seulement 10% du site sont explorés

La région de Palenque est située dans la Sierra de Don Juan, à la limite Nord de la zone des collines boisées du Chiapas. Palenque se trouve au Sud du pays vers les régions de Chiapas et de Yucatán, au milieu de la forêt tropicale, et s’étend sur 20 km². Palenque a été l’un des centres cérémoniels les plus importants du premier empire Maya. La zone archéologique se trouve à 150 mètres d’altitude, dans une zone de climat chaud et pluvieux, à température moyenne de 26°C.

L’humidité abondante explique l’éxubérance de la forêt qui environne le site. La région a été occupée depuis l’an 100 apr. J-C, mais la ville, selon l’histoire notée sur les Inscriptions, remonte à la fin du IVe siècle, avec Bahlum Kuk (Jaguar Quetzal) comme 1er gouverneur (431 apr. J-C). On connaît plus de 19 gouverneurs dans l’histoire de Palenque, le dernier ayant sûrement vécu de 745 à 804.

Le plus grand gouverneur qui fût connaître à Palenque son apogée fut Pakal le Grand, avec 68 ans de gouvernement. Il réalisa notamment de nombreux édifices du Palais lui donnant sa configuration quasi-définitive, et surtout il fit construire le Temple des Inscriptions qui renferme sa tombe. En 711, la capture par le seigneur de Tonina de Kan Hoc Chitam du 2nd fils de Pakal alors 13ème gouverneur de Palenque fait entrer Palenque dans une période de conflits croissants jusqu’à la disparition de la cité en 904.

La redécouverte de Palenque date de la fin des années 1690 par le frère Ramón de Ordoñez y Aguilar puis par divers personnages en 1700 et 1800. Fin 1800, les premières études sont réalisées. Miguel Angel Fernandez se consacre, entre 1933 et 1945 aux travaux d’exploration et de reconstruction systématique de Palenque qui se poursuivent encore de nos jours. En effet, seulement 10% de la cité de Palenque est découverte. Le 15 juin 1952, Alberto Ruz Chuillier découvre la tombe du roi Pakal dans le palais des Inscriptions.

Style architectural : la décoration est basée sur la présence de panneaux et de pierres gravées, ainsi que sur des ouvrages en stuc (à la place des stèles et des linteaux habituels). Les édifices sont disposés sur différents niveaux et en terrasses qui délimitent des places et des patios. On note également la présence de nombreux piliers et lucarnes.

Palenque présente de nombreux édifices, mais les plus impressionnants restent le Temple des Inscriptions et le Palais !

Le temple des Inscriptions

Le Temple reproduit les 3 niveaux cosmiques, le ciel, la terre et le monde inférieur. Situé sur la place dite des Inscriptions, il doit son nom aux 3 grands panneaux avec hiéroglyphes adossés aux murs du temple. Ceux-ci racontent les exploits d’Hanab Pakal II ” le Grand “, roi et parent des Dieux, ainsi que l’histoire de la dynastie de Palenque avant son règne. Le Temple fut construit de 675 à 683. Il a une base pyramidale à 9 étages sur lesquels se dresse le Temple de 25m de haut et compte plus de 70 marches. A l’intérieur s’y trouve un sarcophage de 3 mètres sur 2,10 mètres qui renferme les restes du roi Pakal sur lesquels reposent des bijoux de jade et un masque mortuaire en plaques de jade. Toutes ces richesses sont maintenant exposées dans le musée National d’Anthropologie de Mexico.

Le Palais

Il a été édifié sur une plate-forme artificielle de 100mde long pour 80 de largeur et 10 d’épaisseur. On suppose que la partie actuellement visible du palais a été construite en plusieurs phases entre 650 et 770. Cet édifice se compose d’une bonne douzaine d’édifices, répartis autour de 4 cours intérieures, de passages souterrains et d’une tour qui domine l’ensemble. Il semblerait que ce complexe servait à la réalisation de tâches administratives et au logement de la noblesse de Palenque. Des cérémonies importantes y avaient lieu, telle la cérémonie d’intronisation des gouverneurs comme en témoigne n relief adossé au mur d’une galerie. La tour a été l’objet de multiples interprétations car on ne trouve aucun édifice semblable dans la zone maya. On peut penser à un observatoire ou à une tour de guet.